C’est en tant que concierge, modèle et surveillant d’atelier à l’école des beaux-arts de Montréal que Léo Ayotte, originaire de la Mauricie, se familiarise avec le monde de la peinture. Au cours de sa carrière, il peint des portraits, des nus, des paysages et des natures mortes. En 1962, l’artiste peu fortuné arrive à constituer la somme qui lui est nécessaire pour effectuer un séjour en France. Bouleversé par sa visite du Louvre, il trouve au retour de ce séjour la stimulation dont il avait besoin pour accroître sa production et s’assurer une plus grande visibilité dans le monde de la peinture québécoise.
En 1970, le peintre réalise cette huile sur toile de format 20 X 24 intitulée Nature morte. Comme toujours, cet artiste autodidacte fait preuve d’une grande spontanéité. Sans esquisse préliminaire, le peintre dispose les éléments végétaux qui meublent sa composition les cernant d’un trait noir par endroit. L’arrière-plan dévoile une cruche de grès et un contenant de céramique évocateurs de la tradition québécoise. L’artiste qui se distingue par sa particularité à n’utiliser qu’un seul pinceau, développe un style bien personnel. Dans la création de cette nature morte l’emploi d’un large pinceau nous dévoile la signature du peintre. L’artiste à la touche vigoureuse et spontanée navigue dans des tons audacieux.
Avec les années, Léo Ayotte arrive à se tailler une place enviable au sein de la communauté picturale québécoise. Le peintre est considéré comme l’un de nos artistes majeurs. On retrouve ses œuvres dans plusieurs collections publiques et privées dont plusieurs musées.